Vente de l’espace régional à Laval : une mesure qui affaiblit le fait régional et la proximité
Les locaux de la Région situés à Laval, Ilot Gambetta, constituent un relais de proximité des politiques publiques régionales. Ils sont le point d’appui proche et efficace de nombreuses actions mises en œuvre par la Région et dont le rayonnement impacte évidemment la Mayenne et beaucoup de ses habitants.
Ils sont un espace de ressources et rassemblent dans un même lieu des agents régionaux qui étaient auparavant dispersés entre plusieurs sites sur Laval. Ils rendent aussi des services à de nombreuses structures qui peuvent bénéficier de la logistique et de la visioconférence. La création de cet espace régional de la Mayenne en 2007 a constitué un progrès important pour les Mayennais qui n’étaient plus contraints de se déplacer au siège de la Région à Nantes pour rencontrer les élus et les services.
Alors que les Régions montent en puissance et occupent une place centrale dans le paysage institutionnel, avec des compétences fortes et stratégiques, supprimer ce lieu serait une grave erreur. Vouloir confier au Département le soin d’accueillir les services de la Région en Mayenne – comme cela semble être indiqué –, serait un contresens historique. Pourquoi la Région ne pourrait pas avoir pignon sur rue comme n’importe qu’elle autre collectivité locale ?
On voit mieux se dessiner, dans l’esprit de la nouvelle majorité régionale, la place de la Région : une Région reléguée à un rôle de supplétif des Départements, voire de sous-traitant sur un certain nombre de compétences.
Au-delà du symbole, cette vente constituerait un abaissement du fait régional alors que les débats récents sur la recomposition des régions ont montré l’attachement des habitants à cet échelon. Notre groupe se battra pour que la Région continue, à travers ses espaces régionaux dans tous les départements, à assurer pleinement l’ensemble de ses compétences dans un souci d’efficacité et de proximité.
Jean-Pierre Le Scornet
Conseiller régional des Pays de la Loire
Session du Conseil régional : « une opposition de gauche vigilante, qui propose et construit pour l’avenir des Pays de la Loire »
À l’occasion de la préparation de la séance d’installation, plusieurs élu-e-s étaient réunis autour de Christophe Clergeau pour évoquer cette deuxième session du mandat.
Christophe Clergeau a expliqué comment le groupe souhaitait travailler dans les prochaines années, dans la cohérence de l’action de l’ancienne majorité de Jacques Auxiette, mais également avec toute la vigilance qui sera nécessaire pour défendre les valeurs portées durant la campagne.
Cette vigilance s’observe déjà sur les choix réalisés par Bruno Retailleau dans la constitution des commissions sectorielles : suppression de la commission « solidarités, santé et égalité des chances », pas un mot sur la jeunesse,…
« Même si le Président n’est élu que depuis un mois, je me demande si son slogan « Parler vrai, agir vite » ne s’est pas transformé en « Parler vite et agir peu » tant les décisions tardent à venir : certaines structures attendent toujours d’avoir des contacts avec leurs élu-e-s » explique Christophe Clergeau, « nous attendons les signes d’une mobilisation et d’une prise de conscience du fait régional et de l’importance des compétences de notre collectivité, notamment dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle ».
Par ailleurs, le groupe socialiste, écologiste, radical et républicain, en association avec le groupe « écologiste et citoyen », propose des amendements pour améliorer le règlement intérieur, dans la recherche du consensus et pour permettre une plus grande transparence de l’action des élus régionaux.
Enfin, le 18 décembre dernier, Christophe Clergeau avait indiqué vouloir « une opposition active, exigeante, intransigeante pour mieux faire entendre la voix des Pays de la Loire ». C’est pourquoi nous souhaitons être une opposition constructive et force de proposition. Nous proposerons donc un vœu pour que le Conseil régional acte la mise en débat d’un fonds d’urgence d’aide aux acteurs culturels pour faire face aux éventuelles conséquences des attentats du 13 novembre.
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Emploi : « la Région doit se mobiliser aux côtés du gouvernement »
Christophe Clergeau, président du groupe socialiste, écologiste, radical et républicain du Conseil régional, salue le plan de mobilisation contre le chômage présenté ce matin par François Hollande.
Il demande au Président du Conseil régional de se saisir sans tarder du nouvel objectif de formation de 500 000 chômeurs et de jouer pleinement le jeu d'un partenariat étroit entre la Région, l'Etat, Pôle emploi et les partenaires sociaux.
De nombreuses mesures présentées ce matin rejoignent les propositions faites précédemment par Christophe Clergeau :
- confier aux Régions l'animation du service public de l'emploi : Manuel Valls avait confirmé en novembre l'accord de l'Etat pour que les Pays de la Loire soient la première Région à expérimenter cette possibilité ;
- former sur mesure pour permettre aux chômeurs d'occuper des emplois de qualité non-pourvus dans l'industrie et les nouveaux métiers ;
- mobiliser toutes les formes d'alternance en rapprochant notamment lycées professionnels et CFA et en mobilisant aussi bien l'apprentissage que les contrats de professionnalisation.
« La Région doit se mobiliser sans délais pour l'emploi et la formation » affirme Christophe Clergeau. Il ajoute « je demande à Bruno Retailleau de sortir d'une approche limitée au seul apprentissage, de lancer sans tarder une mobilisation régionale sur tous les leviers de l'emploi et de la formation, et d'associer aussi bien les entreprises que les syndicats à l'élaboration de ce plan d'action. L'opposition régionale est prête à s'impliquer aux côtés du Président nouvellement élu pour élaborer et mettre en œuvre cette stratégie ».
Christophe Clergeau
Président du groupe socialiste, écologiste, radical et républicain
Conseiller régional