NDDL : Christophe Clergeau se réjouit du revirement de Bruno Retailleau
Ce matin, Bruno Retailleau a été élu président du Syndicat Mixte Aéroportuaire (SMA) du Grand Ouest, prenant ainsi la suite de Jacques Auxiette à ce poste. Le communiqué de presse du SMA, publié à l’issue de la réunion, montre qu’il s’est enfin rallié, sous la pression des élus socialistes du territoire, à la défense du double OUI : oui au referendum et oui à l’aéroport. Vendredi dernier, lors de la session du Conseil régional, les élus du groupe socialiste, écologiste radical et républicain l’avaient pressé de s’engager, sans obtenir de réponse.
« Bruno Retailleau accepte d’atterrir et d’abandonner les rivages de la politique nationale pour se concentrer sur l’intérêt du territoire. Je me réjouis de ce revirement, même tardif » déclare Christophe Clergeau. « Alors que la consultation populaire a été actée, il n’était pas tenable de s’enfermer dans l’interpellation du Président de la République et dans l’appel au passage en force comme il le faisait encore hier matin dans les médias nationaux ».
Bruno Retailleau ressort le coup de la « dette cachée » pour masquer son manque de cap
Bruno Retailleau a profité des orientations budgétaires pour faire, comme à son habitude, un coup de communication politique. Utilisant la grosse ficelle de la « dette cachée », il essaie de masquer son impréparation et de justifier son absence de cap.
Ces méthodes confirment que le nouveau Président des Pays de la Loire n’est toujours pas sorti de la campagne et continue de multiplier les mensonges au sujet de notre Région. Les 485 millions annoncés – dont personne n’a vu le détail – ne sont en rien de la dette cachée. Cette baudruche se dégonflera au fil des semaines quand sera mise à jour la vérité des chiffres.
Bruno Retailleau prétend qu’il y a eu une tromperie. Plutôt que d’utiliser la calomnie, je le mets au défi de saisir la Cour régionale des comptes afin d’avoir une évaluation sincère et indépendante de la situation.
Fonds européens : le mauvais coup de Bruno Retailleau à la démocratie et à l’Europe
Lors de la séance du Conseil régional du 26 février, la nouvelle majorité va proposer de déléguer au Président du Conseil régional l’attribution des aides européennes. En clair, si ce texte est adopté, les élus du Conseil régional ne pourront plus ni donner leur avis ni prendre de décision en la matière ; ils seront simplement informés a posteriori des décisions du Président.
« C’est un grave recul démocratique ! » réagit Christophe Clergeau. « Nous avions fait le choix, avec Jacques Auxiette, d’être exemplaires dans la gestion des fonds européens, notamment en termes de transparence et de fonctionnement démocratique. C’était un choix politique fort pour rapprocher l’Europe des citoyens et pour montrer que l’Europe n’est pas qu’une question technique ».
« En transformant les fonds européens en « cagnotte du Président », le nouvel exécutif porte un mauvais coup, non seulement à la démocratie, mais également à la citoyenneté européenne ! ».