Hellfest, Cinepride… la droite multiplie les prétextes pour dérouler son véritable projet. À qui le tour ?
Conformément aux annonces faites par Laurence Garnier et Bruno Retailleau, la majorité de droite a confirmé, aujourd’hui en commission permanente, sa décision de suspendre l’aide de la Région pour le festival Cinepride. Notre groupe dénonce fermement ce choix politique.
Comme lors de l’épisode du Hellfest, la majorité se sert d’un prétexte pour justifier un choix purement politique et idéologique. Dans cette affaire, il ne s’agit pas de « respect de la loi » puisqu’il n’est pas question de la GPA dans la programmation de la prochaine Cinepride. De plus, la réunion d’information incriminée, accueillie en novembre dernier par le centre LGBT, ne constitue en rien une violation du Code pénal (voir ci-dessous). La GPA est interdite, pas l’organisation d’une réunion d’information et de débat !
Cinépride : une grave remise en cause de la liberté culturelle et de la liberté d'expression
Laurence Garnier, Présidente de la commission Culture du Conseil régional des Pays de la Loire, a annoncé hier, par voie de communiqué de presse, sa décision de suspendre la subvention pour le festival Cinepride dans l'attente de précisions du Centre LGBT, organisateur de la manifestation.
Il s’agit là d’un véritable chantage à la subvention puisque Laurence Garnier affirme qu’elle ne serait prête à reconsidérer sa décision que si le Centre LGBT s'engage par écrit à renoncer à toute forme d'action autour de la gestation pour autrui (GPA).
Cette manière d'imposer des dictacts aux acteurs culturels est inacceptable. Si la GPA est interdite en France, le débat autour de la GPA ne l'est pas. La position de la région n'est pas fondée en droit, il s'agit d'une opinion politique que Laurence GARNIER entend imposer aux acteurs associatifs et culturels.
Premier compromis entre Droite et FN au Conseil Régional pour effacer le "vivre ensemble" des axes des politiques éducatives régionales
Acte 1 : Le Front National propose un amendement pour modifier l'intitulé de l'axe 1 des actions éducatives régionales en remplaçant "laïcité, citoyenneté et vivre ensemble" par "laïcité, citoyenneté, et assimilation républicaine"
Intermède : avant d'aller plus loin, lisez bien l'exposé des motifs de cet amendement qui vaut le détours...
Acte 2 : la droite suggère de sa propre initiative un compromis avec le Front National pour remplacer "vivre ensemble" par "unité républicaine".
Acte 3 : Droite et FN unissent leurs voix pour enterrer le "vivre ensemble" et adopter cet amendement malgré l'opposition des deux groupes de gauche. Le Front National se réjouit bruyamment de cette première victoire.
Question : pourquoi la droite a-t-elle cherché ce compromis avec le Front National ?